La grande désillusion j.e stiglitz
De Joseph E. Stiglitz.
Préface I. La promesse des institutions internationales. II. Promesses non tenues. III. Liberté de choisir ? IV. La crise asiatique. V. Qui a perdu la Russie ? VI. Les « injustes lois du juste commerce » et autres méfaits. VII. De meilleures voies vers le marché. VIII. L’autre programme du FMI. IX. L’avenir.
Préface.
L’objet de ce livre est de montrer que la mondialisation actuelle a des conséquences dévastatrices sur les pays pauvres mais qu’une autre mondialisation, une mondialisation encadrée avec des accords commerciaux revus, est possible et serait bénéfique à tous et surtout aux plus démunis.
Le marché n’est pas l’ennemi, au contraire, mais il nécessite un cadre apte à un partage équitable des fruits de la croissance. Ce cadre est nécessaire pour pallier aux « imperfections du marché » que l’économie de l’information théorise. Cette dernière approche se heurte le plus souvent aux politiques préconisées par le Fonds Monétaire International.
Cet organisme, basé sur l’orthodoxie dépassée selon laquelle le marché conduit inévitablement à la meilleure efficacité économique, enferme l’Etat dans un carcan où ce dernier ne peut adopter les mesures souhaitables pour le bien de tous.
La crise financière asiatique de 97-98 a souligné les carences du FMI dont les décisions n’émanent ni d’études économiques compétentes ni d’idées politiques intéressantes mais plutôt d’intérêts privés. De plus l’universalité du modèle qui est imposé est sujette à débat. Le FMI ne prend pas en compte les spécificités nationales et propose un modèle universel, attitude purement incompréhensible d’un point de vue économique, mais aussi anti-démocratique et contestable d’un point de vue éthique.
Pire encore, l’efficacité économique de ses mesures est très contestable : incapacité à créer un choc de croissance