La grande peur dans la montagne
‘’La grande peur dans la montagne’’ fut la première œuvre de Charles Ferdinand Ramuz qui s’échappe du style conventionnel. C’est une œuvre unique dès son titre, qui ne porte pas le nom d’un personnage, jusqu'à son style oŭ Ramuz cherche à faire naître un espace d’univers romanesque. Il s’est inspiré par son pays, la Suisse, et son opposition naturelle ; du haut qui représente la glace, la pierre et le silence ; et du bas qui représente le village. Une opposition qui définit l’humain et l’inhumain, l’anime et l’inanimé, le bénéfique et le maléfique, l’union et la séparation, la vie et la mort ; des valeurs évidentes dans le roman. Voyant le portrait.
La focalisation est vue de l’intérieur. On voit que le narrateur se présente comme un simple paysan, un membre du village ou un porte parole du groupe. Il regarde les faits d’un regard subjectif et objectif à la fois. Entre ces deux extrêmes, on trouve toute une gamme des situations intermédiaires, ’’Il faut comprendre qu’on n’a guère ici pour vivre que le bétail. ’’Page 77. L a voie narrative de ce roman est donc intérieur mais sans être incarnée a un personnage de roman.
L’emploi fréquent des pronoms, on et nous, désigne le narrateur comme un membre de collectivité villageoise,’’alors le sommeil n’est guère venu, il n’a guère été avec nous, cette nuit-là..’’ page 83. Tandis que le pronom, ils, marque la distance du narrateur. D’une part, il comprend les paysans et leur coutume,’’Ces luges, c’est de quoi ils se servent dans leurs mauvais chemins..’’. D’autre part, il ne fait pas partie du village, ‘’Ils disent : «Il nous a fallu plus d’un année de travail pour débarrasser les près des troncs, du sable, des cailloux..»’’. Il prend une fonction de chroniqueur.
Le mode narratif évoque une manière de penser générale qui caractérise les paysans du village,’’A la vallée, ils ont leurs idées, qui ne sont pas toujours les