La grive de montboissier chateaubriand
I L'importance du temps
1. l'expression du temps
On trouve dans le texte un très grand nombre d'indications temporelles sous différentes formes: « hier au soir »(adverbe), « il y'a deux cent ans », « quand ces mémoires seront publiées »(prop. Circonstancielle de temps), « à l'instant », « alors », « aujourd'hui », « bientôt », etc. => Très grande variété dans l'évocation du temps absolue et relative. On remarque la même variété dans les temps verbaux:
• Temps de l'évènement récent (imparfait: « ressemblait » et passé simple: « fut tiré »)
• Temps de l'évènement passé: même temps verbaux, mais évoquent des actions plus éloignées dans le temps.
• Temps historique: époque de Gabrielle, exprimée par le plus-que-parfait.
• Présent: actualité du narrateur; présent et passé composé.
• Présent de vérité générale: « le navigateur [...] écrit son journal ».
2. la fuite du temps
La grande diversité des temps montre la sensibilité de Chateaubriand par rapport au temps qui s'écoule; constatation négative du présent par rapport à un passé mis en valeur, exprimé par certains procédés: évocation d'éléments devant lesquels le temps n'a pas de prise (tour, coucher du soleil) et la similitude des situations: promenade dans un parc, même perception du chant de la grive, mais un contexte temporel et spatial différent, malgré un état d'âme semblable. « les heures fuient et m'entraînent »: gradation, impuissance de l'Homme.
3. la hantise de l'avenir
« le peu d'instants qui me restent »: notion du temps qui passe, rapprochement passé-présent; opposition entre les espoirs passés déçus et sa tristesse actuelle.
Chateaubriand dresse une comparaison entre le passé à Combourg et le présent par un jeu de comparaisons et de similitudes. « quand je l'écoutais alors »/ »je l'écoute actuellement ». Tristesse à Combourg exprimée par un « vague désir de bonheur », « je croyais », « félicité »: mélange entre