La guerre de 100 ans
La guerre de Cent Ans oppose la France et l'Angleterre de 1337 à 1453. Elle n'est pas continue. Elle compte 55 années de trêve pour 61 années de combats. Elle ne touche pas tout le royaume mais là où elle a lieu, elle apporte la désolation et la mort : pillages, épidémies et désertification accompagnent les bandes de mercenaires qui, en l'absence d'intendance et de solde régulière, se payent en mettant à sac les régions où ils stationnent, même celles du prince qui les emploie. Pendant cet interminable conflit, le territoire français est le champ de combats épisodiques mais acharnés entre rois de France et rois d'Angleterre. Les Anglais bénéficient de la supériorité tactique de leur armée (et particulièrement de leurs archers). Ils infligent à la chevalerie française pourtant très supérieure en nombre, deux cuisantes défaites à Crécy en 1346 et Poitiers, bataille durant laquelle le roi de France, Jean II le Bon est fait prisonnier. Le dauphin Charles est contraint de signer le traité de Brétigny en 1360 qui concède aux Anglais un bon tiers du royaume de France, prévoit le paiement d'une énorme rançon de 3 millions d'écus d'or pour la libération de Jean II le Bon (équivalent à la totalité des recettes du roi pendant deux ans). Celui-ci meurt à Londres en 1364 sans que la rançon ait été complètement versée.
Son fils, Charles V est un bon stratège : la paix obtenue permet de lui redonner les capacités de reconquérir les territoires cédés. Charles V sait éviter les grandes batailles rangées et confie à de grands capitaines tel Du Guesclin la reconquête du territoire en reprenant une à une les places fortes de l'ennemi par une stratégie de sièges successifs. En 1377 les Anglais ne contrôlent plus que la Guyenne, Bayonne, Brest, Calais et Cherbourg.
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La France en 1435
Le redressement est provisoire. La folie de Charles VI plonge le pays dans la guerre civile entre Philippe Le Hardi duc de Bourgogne, oncle du roi, et Louis