La guerre de troie n'aura pas lieu
Nous sommes en présence d'un dialogue et d'un texte argumentatif , dans lequel Andromaque défend la cause des femmes que la guerre prive de leurs maris et files et Priam lui répond sur le thème de la nécessité de la guerre.
Le discours direct, donne plus de vie à l'argumentation, faisant intervenir des personnages qui réagissent comme "tout le monde", bien que souverains légendaires de Troie.
On peut relever l'emploi d'exclamatives et d'interrogatives dans les répliques d'Andromaque, illustrant son désarroi et sa volonté d'éviter la guerre: "quand ce ne serait que l'orage !"
Ses deux interventions s'achèvent sur une interrogative : "pourquoi voulez-vous que je doive Hector à la mort d'autres hommes ? Comment un pays pourrait-il gagner dans son honneur et dans sa force en les perdant tous les deux ?"
Dans sa supplication, elle emploie l'impératif : "écoutez, laissez-nous".
Giraudoux fait une comparaison associant les humains et les animaux : "les bêtes, les loups, des éléphants, grands oiseaux, ces lièvres, un cerf ou un aigle".
L'interjection "oh !" est comme une plainte d'Andromaque qui se désole de ne pouvoir convaincre Priam.
Celui-ci présente un ton affectueux, mais ferme, caractérisé par la brièveté des phrases "je ne veux pas, ma petite chérie".
La répétition du présentatif "c'est" appuie la démonstration de Priam après la question oratoire : "mais savez-vous pourquoi vous êtes toutes si belles et si vaillantes?".
De même, l'emploi de deux conditionnelles consécutives vient renforcer l'argumentaire.
Le propos de Priam est généralisateur, il veut dépasser le cadre privé et édicte en quelque sorte les raisons de la guerre : "toutes, vos maris et vos pères, il n'y a que deux façons de se rendre immortel".
Son propos s'achève sur une espèce d'aphorisme, à l'usage de tous: "ma fille, la première lâcheté est la première ride d'un peuple", métaphore illustrant ce que Giraudoux dénonce ici :
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