Derungs,Louis
2M06

T.E. histoire:
Guerre d’Algérie.

La « guerre d’Algérie » désigne le conflit qui opposa, en Algérie, le pouvoir d’Etat français aux nationalistes algériens de 1954 à 1962. Ce conflit s’inscrit dans le mouvement de décolonisation que connaissent les grands empires européens après la Seconde guerre mondiale. Les indépendantistes algériens sont encouragés dans leur mouvement d’opposition par la situation internationale : la France vient de perdre le Viêtnam (défaite du 7 mai 1954 à Diên Biên Phu) et est en cours de négociation avec la Tunisie et le Maroc pour leur accorder l’indépendance. La France s’était imposée de manière particulièrement violente en Algérie dans les années 1830 et met en place une colonie de peuplement basée sur l’exploitation de la population locale par les colons et ce malgré le traité signé à la prise d’Alger garantissant aux autochtones « le respect de leur liberté, de leur propriété, de leur religion ». Il s’en suit 130 années d’asservissement qui créent une situation sociale de plus en plus explosive pour en arriver à un point de non-retour en 1954 en Kabylie. Mais on peut malgré tout se demander si une telle guerre ne pouvait pas être évitée.

D’un premier point de vue, on peut penser qu’une telle réaction d’insurrection avait été suscitée de longue date par le comportement des Français sur place. En effet, dès le 5 juillet 1830, Alger avait été pillée et saccagée par les soldats français, ce qui avait profondément choqué toute la population locale et planté les germes d’une farouche résistance aux forces d’occupation. Les militaires français avaient pour ordre de mener une guerre de dévastation, pendant laquelle tous les moyens furent bons pour éliminer la population indigène. Ainsi, pour ne citer qu’un exemple de multiples exactions cruelles commanditées par les généraux français, trois d’entre eux, Pélissier, Cavaignac et Saint-Arnaud, ont enfumé un millier de personnes après avoir fermé hermétiquement