La guerre froide (1953 – 1990)
1- La coexistence pacifique
Ou la théorie du “bon voisinage” (Khrouchtchev au XXe Congrès du PCUS en 1956), se résume autour de 2 principes qui s’expriment dans les faits à l’automne 56 :
- la crise de Suez (juillet) : URSS et Etats-Unis, arbitres du monde
- la crise de Budapest (novembre) : chacun maître chez soi
Les rivalités doivent désormais s’exprimer sur le plan technologique et non plus militaire, afin de servir la paix et le progrès de la planète !
2- L’équilibre de la terreur à la détente
* la crise de Cuba (1962) ou l’affirmation d’une doctrine nucléaire :
- l’arme atomique n’a de sens que si elle ne sert pas
- lutter contre la prolifération de l’arme atomique
* Désarmement et normalisation
- l’arrêt de la course aux armements (S.A.L.T. 1 en 1972 et Helsinki en 1975) traduit la volonté de réduire la charge financière dans l’économie des 2 grandes puissances
- la volonté de normalisation sur les principaux points chauds de la guerre froide (Entrée de la République de Chine à l’ONU en 1971, reconnaissance mutuelle de la RFA et de la RDA avec le Traité Fondamental en 1972…)
3- Les nouveaux équilibres internationaux
Ce relâchement est enfin une réponse à un mouvement d’émancipation qui s’exprime à l’intérieur et hors des Blocs, et qui marque après l’opposition Est-ouest l’émergence d’un monde multipolaire :
- L’essor du neutralisme né à Bandung (1955) confirmé à Belgrade (1961) qui répond aux aspirations d’une voie différente des pays récemment décolonisés
- Les distances prises par certains partenaires des deux superpuissance (la Chine ou la Roumanie, voire la Tchécoslovaquie du côté soviétique, la France et plus largement ses alliés opposés à l’intervention au Vietnam, du côté américain)
- La multiplication des conflits périphériques (indépendance du Bangladesh en 1971, implosion de la péninsule indochinoise après 1974, etc.) qui marquent les limites du principe « E-U et URSS, gendarmes du monde ».