La guerre froide
[Rappel du plan]
II – Le monde entre dans la guerre froide (1947 – 1962). [manuel pp. 114 à 117]
A – La formation des BLOCS. Vers la bipolarisation du monde. SUITE… L’organisation tant politique, militaire qu’économique des Blocs s’acompagne d’une très intense activité propagandiste. L’image, sous forme d’affiche, devient une “arme de diffusion massive”. Il s’agit par là de défendre au tout au contraire dénoncer un adversaire diabolisé ou métamorphosé souvent sous les traits d’animaux. L’affiche de gauche, de 1952, éditée par le Parti Communiste Français (PCF) grâce – est-il précisé au bas de cette dernière – à une collecte effectuée auprès des ouvriers des usines Renault nationalisées en 1946 et où les communistes sont très actifs, dénonce sous les traits d’une pieuvre, le plan Marshall perçu comme une nouvelle forme de colonisation. À l’inverse, l’affiche de droite est une commande de l’Organisation Européenne de Coopération Economique (OECE, chargée de gérer les fonds du plan Marshall) présentant une Europe unie (dans laquelle est présente la Turquie), puissante et sachant avancer malgré les difficultés.
Mais la propagande agit aussi sur l’imaginaire et les clichés que les populations sont censées se faire de l’ “autre” (l’ennemi : le “Yankee” ou le “Soviet”) avec pour objectif de les maintenir dans un climat de tension permanente, utilisant le registre de la peur et de la dénonciation. Elle utilise de nouveaux canaux tels le cinéma et les actualités qui précèdaient toutes les projections sur grand écran, les romans d’espionnage, la télévision naissante, la radio. C’est ainsi qu’aux ÉtatsUnis, en pleine politique de “containement”, le sénateur Joseph Mc Carthy lance sa “chasse aux sorcières” en 1950. Prétendant à grands renforts de “preuves” à des heures de grande écoute que les Etats-Unis sont infiltrés à tous les niveaux par des agents communistes (“La Peur