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« Un mur à Berlin » Notes prises au cours de l’émission télévisée , réalisée par Michel Rotman et diffusée pour le vingtième anniversaire de la chute du Mur ( Novembre 2009 ). I) Une ville déchirée Mai 1945 : Berlin est une ville détruite à 50%. La main d’œuvre masculine manque et ce sont les femmes qui déblaient les ruines. C’est aussi une ville où l’on a faim : la ration alimentaire est de 800 calories/jour/personne. La ville , comme le reste du pays et comme Vienne, subit une occupation quadripartite. Elle est enclavée dans le secteur d’occupation soviétique. Pendant le blocus ( 1948-1949 ) : toutes les communications terrestres sont coupées et la ville n’est plus alimentée en électricité. C’est le pont aérien mis en place par les États-Unis et le Royaume-Uni qui permet le ravitaillement de la ville et de ses habitants. A partir de 1949 et de la création des deux États allemands, les deux modèles ( américain et soviétique ) se font face dans les deux Allemagne et à Berlin, séparée en deux parties par une frontière entre les trois secteurs occidentaux et le secteur soviétique. Pour se rendre à Berlin-Ouest, les Occidentaux et les Allemands de l’Ouest doivent emprunter des « couloirs » ( des passages) aériens ( au-dessus de ) et terrestres (à travers l’espace de la RDA ) déterminés : Berlin- Ouest est rattachée à la RFA ( capitale : Bonn ) ; Berlin-Est devient la capitale de la RDA , État complètement « aligné » sur l’URSS tant sur le plan politique qu’économique. La population est surveillée par la Stasi ( Ministerium für Staatssicherheit , dite Stasi : renseignement, contre-espionnage ), les déplacements sont étroitement surveillés, les voyages à l’étranger sont interdits ou rigoureusement contrôlés , toute opposition est sévèrement réprimée. C’est le cas au moment de la mort de Staline : en 1953 , des travailleurs allemands se révoltent à Berlin, Leipzig et Dresde pour protester contre le manque de liberté et les difficultés de la vie quotidienne. Le 17