La guerre froide
1 le grand schisme
1.1 L'escalade de la méfiance Cette escalade est le fait de la combinaison de plusieurs facteurs :
L'endiguement américain au nom de la doctrine Truman : A travers la doctrine Truman, les Etats-Unis annoncent qu'ils s'engagent à aider financièrement et matériellement tout gouvernement qui lutte contre le communisme dans son propre pays. La doctrine Truman constitue donc la déclaration de guerre froide américaine. Elle trouve une application directe dans la guerre civile en Grèce et l'envoi d'argent et d'armes par les Etats-Unis aux royalistes grecs.
L'aide Marshall proposée dès juin 1947 est le prolongement de ce principe : par cette aide, les Etats-Unis entendent soulager la misère de l'Europe en ruines et ainsi endiguer l'expansion du communisme. Cette aide est refusée par l'URSS, l'Europe de l'Est et la Finlande.
La poussée soviétique en Europe Centrale : De son côté, l'URSS conforte ses positions en Europe Centrale. Les zones d'influence provisoires héritées de la Seconde Guerre Mondiale amènent en effet l'URSS à être présente en Roumanie, Bulgarie, Pologne et Hongrie. Les communistes, avec l'appui de l'URSS, y noyautent les fronts nationaux (stratégie du cheval de Troie), éliminent les autres partis (stratégie du salami) et évincent leurs chefs : c'est le cas de Mazaryk et Benès en Tchécoslovaquie (Coup de Prague, 1948). La Tchécoslovaquie devient ainsi la cinquième démocratie populaire, coulée dans le moule soviétique. Seules la Finlande et la Yougoslavie résistent à la satellisation. Les PC européens sont encouragés par le Kominform (créé en septembre 1947) à garder