La guerre vue par les écrivains et les poètes
Vue des allemands : Parmi les livres allemands sur la première guerre mondiale, on en trouve deux très célèbres : Orages d’acier d’Ernst Jünger publié en 1920 et A l’Ouest rien de nouveau d’Erich Maria Remarque. Ces deux œuvres présentent deux visions opposées de la guerre. Dans Orages d’acier, Ernst Jünger fait le récit de sa propre expérience au service de l’armée allemande. Il est fasciné par la guerre et il décrit celle-ci avec lyrisme. Il se conduit comme un héros militaire et s’engage avant même d’avoir dix huit ans en trichant sur son âge. Il sera blessé quatorze fois et sera le plus jeune soldat à recevoir la plus haute distinction de l’armée allemande. Dans son livre, la peur est peu perceptible et il fait preuve de beaucoup d’ardeur au combat. Erich Maria Remarque, quant à lui, est pacifiste. Il écrit, en 1929, A l’Ouest rien de nouveau, un roman dans lequel il s’inspire de son vécu de soldat. En effet, il a été mobilisé en 1916. Il raconte l’histoire d’un jeune allemand, Paul, qui a subit un bourrage de crâne patriotique. Celui-ci va découvrir l’horreur de la guerre. La vie quotidienne dans les tranchées, envahies par les rats et détruites par les obus, est décrite minutieusement ainsi que la souffrance des soldats-martyrs. A l’Ouest rien de nouveau sera brulé lors des autodafés. Remarque sera condamné à l’exil et la nationalité allemande lui sera retirée.
Vue des français : Barbusse écrit Le Feu, en 1916. C’est l’un des premiers livres à décrire les horreurs de la guerre. Il s’engage volontairement au sein de l’armée française en 1914 alors qu’il est âgé de 41 ans. Il est remarqué pour son courage. Il change vite d’avis sur la guerre qu’il finit par voir comme une « chose monstrueuse et surtout stupide ». Malade, il devient brancardier. Son mal empire. Il est alors nommé secrétaire à l’état-major du 21e corps d’armée. C’est à cette époque là qu’il écrit Le Feu. Grâce à ce livre, les lecteurs