Je choisis d'analyser le film « La Haine » que j'apprécie tout particulièrement, de par sa réalisation, de sa mise en scène, de son histoire et du message qu'il délivre : l'indifférence. Je compte donner ma propre vision, je n'édicte aucune vérité, je n'en fais qu'un simple constat. J’ai également tiré des sources d'internet pour étayer mes arguments.Voix off d’Hubert (Hubert Koundé) : C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages.Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il s’répète sans cesse, pour se rassurer…Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… jusqu’ici tout va bien.Mais l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage !Ces quelques phrases résonnent tel un leitmotiv, un genre de fil conducteur du film.Quelle sera la finalité de cette journée de galère qu’ont subit Hubert, Vinz et Saïd ?Journée ponctuée par des « intertitres » indiquant l’heure de l’action. L’unité de temps est importante, car elle est l' élément dramatique du film. L’heure avance, le suspense grandit, que va-t-il finalement se passer ?Un bande son signée par Assassin, les compères de Kassovitz qui avaient d’ailleurs déjà participé sur la BO de Métisse.Réalité ou fiction, le film est troublant car les prénoms des principaux personnages sont identiques à ceux des acteurs, ce qui connote une légère incursion dans le style dit « documentaire ». Réalité fictive ou fiction réaliste, pour moi la question ne se pose pas. Tel Ken Loach, Kassovitz a su se positionner en observateur, peut-être même, tel un anthropologue, analysant les différents portraits de « jeunes de banlieues » (expression devenue très péjorative de nos jours) et du comportement policier, et plus généralement d’une vision de la société pas toujours rose. Observateur averti, Kassovitz n’est pas issu de « la cité » mais a su retranscrire le malaise qui y règne, avec force et réserve, c’est ce qui, à mon sens, est très appréciable dans ce film. Le générique débute sur des manifestations et autres