La japon
La gestion japonaise est l’un des deux styles de gestion bien connus dans le monde avec le style de gestion étatsunien. Ils sont à l’opposé l’un de l’autre : celui du Japon est basé sur le long terme tandis que celui des États-Unis privilégie le court terme. L’entreprise japonaise ne licencie pas ses employés, alors que l’entreprise étatsunienne le fait. Sur le plan de la gestion, les pays européens se trouvent à mi-chemin entre le Japon et les États-Unis.
Nous allons maintenant voir les caractéristiques de la gestion japonaise et leur rapport avec la culture japonaise dans le premier temps, puis nous allons analyser les points forts et points faibles de son système.
Les trois piliers de la gestion japonaise et leur rapport avec les étrangers
En 1958, James C. Abegglen a publié un livre intitulé The Japanese Corporation. Ceci était le résultat de l’enquête qu’il avait effectuée au Japon entre 1955 et 1956, en tant que consultant de la Fondation Ford, auprès d’entreprises japonaises sur leur système managérial. Ce livre a été le premier à présenter le modèle japonais à l’étranger. Aujourd’hui, cet ouvrage fait autorité dans le monde de la gestion japonaise.
Abegglen (1958) a déterminé trois caractéristiques dans le style de gestion des entreprises japonaises : l’emploi à vie, la promotion par l’ancienneté et le syndicat maison. Ces caractéristiques sont considérées comme les trois piliers qui soutiennent le système japonais. Elles constituent toujours la spécificité de la gestion japonaise par rapport aux autres systèmes managériaux dans le monde. Près d’un demi-siècle après la publication de son premier livre, Abegglen (2004) a publié son deuxième ouvrage intitulé Shin Nihon no Keiei (Le nouveau management japonais). Pour écrire ce livre, il est retourné dans les entreprises japonaises qu’il avait visitées il y a 50 ans. La conclusion de son enquête est que les trois piliers du système de gestion japonais qu’il avait