La jet set
Apparue dans les années 1950, l'expression jet set ou jet society désigne la catégorie sociale d'une élite (milliardaires, aristocratie...) dont la principale occupation est de « faire la fête » dans des endroits qui lui sont réservés (restaurants huppés, clubs réservés, stations thermales ou de vacances huppés, etc.). L'expression « jet set » fait également référence, dans l'imaginaire populaire, à l'idée de caste privilégiée : les membres de la « jet set » sont ceux qui ont les moyens de profter de la vie sans travailler, par opposition au peuple, au prolétaire. La jet set se caractérise par sa très grande mobilité : Le géographe français Rémy Knafou la défnit ainsi comme une « microsociété constamment en mouvement et sautant d'une résidence à une autre selon des itinéraires saisonniers largement préétablis », illustration de ce que serait l'hypothèse d'une société parvenue au stade ultime de la transition mobilitaire. Bien qu'il existe une proximité de sens, l'expression « jet set » se différencie des expressions « VIP » (issue des années 1980–1990) ou « people » (années 2000). « Jet set », d'une part, n'implique pas nécessairement la célébrité et, d'autre part, évoque l'idée de « société bien née » ou de « société raffnée, bien éduquée », toujours par opposition au peuple, censé manquer d'éducation et de bon goût. Si, à l'origine, l'expression « jet set » était utilisée, de l'extérieur, pour désigner les membres d'une catégorie sociale, elle est aujourd'hui revendiquée, de l'intérieur, par ses membres afn de marquer leur différence par rapport aux autres catégories privilégiées : les membres de la « jet set » se considèrent aujourd'hui comme « l'élite de l'élite ». L'expression « jet set » désigne également l'aristocratie culturelle des grandes métropoles internationales (Paris, Londres, New-York, Tokyo) et se rapproche, en ce sens des expressions « bottin mondain », « gratin », ou « establishment » « Jet set » (expression inventée par l'écrivain