la jeune veuve jean de la fontaine
La Fontaine va s’essayer au genre le plus décrié de son époque, dans lequel il va connaître le succès : Les Fables, d’où est tirée la fable La Jeune Veuve.
La Jeune Veuve reprend l'intrigue d'une femme qui jure fidélité à son mari défunt et qui ne s'y tiendra pas du tout. Le texte est plutôt une comédie de caractère, plus proche d’un conte que d’une fable.
I.Un éloge du temps, force de guérison
1. La morale de la fable mise en exergue
- Le lecteur sait dès le début du texte ce qui va se passer : morale (vers 1 à 15) = antéposé.
- L'histoire débute par le vers 16 : "Jeune beauté" = jeune et belle : toutes les raisons réunies pour retrouver une autre vie (notamment sentimentale).
- Au contraire de la veuve elle-même, le lecteur sait comment l'histoire va finir. Ignorance de la veuve due au chagrin ?
- Morale répétitive -> insiste sur le fait qu'après le chagrin, on se console toujours. Oppositions : « soupirs » contre « console » (vers 1 et 2), « tristesse contre « plaisirs » (vers 3 et 4), « veuve d'une année » contre « Veuve d'une journée » (vers.5 et 6), « On le dit, mais il n'en est rien » (vers 13).
=> C'est le destin, l'ordre des choses -> présent de vérité générale et utilisation du « on » -> loi universelle.
2. Le temps : seul personnage important
- Temps personnifié :
* Majuscule (vers 3 et 4)
* Divinisé (vers 3) -> mythologie
* Fait des actions (vers 4)
- Abondant vocabulaire du temps : vers 5, 6, 27, 30, 32, 35, 36, 43 (sur 8 vers).
- Texte découpé en étapes, associées à un passage du temps : 3 étapes :
* Désir de mort (vers 17-19) -> désir de Cloître (vers 33),
* Désir de Cloitre -> retour au désir/ séduction (vers 36-39),
* Séduction -> exige un autre mari (vers 47-48).
3. Le temps a un allié : le père