La joie de vivre
André Durand présente
Raymond QUENEAU
(France)
(1903-1976)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’ Les fleurs bleues’’, ‘’Pierrot mon ami’’ et ‘’Zazie dans le métro’’ qui sont étudiés dans des dossiers à part).
Bonne lecture !
Né le 21 février 1903, au Havre, il était le fils unique d'Auguste-Henri Queneau, ancien militaire de carrière puis comptable colonial en congé de convalescence, et d'Augustine-Julie, née Mignot, qui, plus âgée que lui, tenait, au 47 rue Thiers, un commerce de mercerie plutôt florissant. Il fut donc élevé par un père disponible et une mère attentive, en dépit de ses obligations de commerçante. Cependant, si l’on en croit l'autobiographie romancée qu’est ‘’Chêne et chien’’ (1937), qui relate cette entrée dans la vie, l'«héritier fils et roi» de la famille dut subir, auprès d'une nourrice, «vingt-cinq ou vingt-six mois» de séparation, qui semblent l'avoir profondément marqué. Et il se plaignit d’une enfance triste «très, très bourgeoise».
Il reçut l'éducation soignée et choyée d'un fils unique de famille catholique. En 1908, il entra au petit lycée du Havre où il fit toutes ses études primaires et secondaires, apprenant «bâtons, chiffres et lettres» (titre d’un de ses ouvrages), se montrant curieux, passionné de langues, d’Histoire et de sciences. Il y fut généralement bon élève, non sans quelques moments difficiles. Il manifesta une boulimie de lectures qui n’allait jamais cesser, lisant assidûment ‘’Les pieds nickelés’’ dans ‘’L’épatant’’, Jehan Rictus, Henry Monnier, et quelques autres qui lui firent «connaître le langage populaire». Il obtint de nombreux succès scolaires, dont le prix de philosophie.
Sa vocation littéraire, qui inquiétait ses parents, fut précoce et constante, en dépit de périodes de découragement. Dès l'âge de dix ans, il commença à écrire, remplissant des cahiers d'écolier de quantités de poèmes, dont beaucoup