la joie
Émotion vive, agréable, limitée dans le temps; sentiment de plénitude qui affecte l'être entier au moment où ses aspirations, ses ambitions, ses désirs ou ses rêves viennent à être satisfaits d'une manière effective ou imaginaire.
1. [Le sentiment de joie est d'ordre affectif, moral, intellectuel ou psychique] Contentement, profonde satisfaction. Un de ces moments si rares dans la vie où le cœur est inondé de joie par quelque bonheur extraordinaire et inattendu (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 6).Oh! ma joie alors de sortir en courant de ce collège, d'apercevoir maman qui avait tenu sa promesse, et qui m'attendait là, souriante, avec mon père et ma sœur (Loti, Rom. enf.,1890, p. 247).Je me laissai soulever par cette joie qui déferlait en moi, violente et fraîche comme l'eau des cascades (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 95).La définition du désespoir, c'est qu'il est sans arrière-pensée d'espoir ni mélange de lumière; la définition de la joie, c'est qu'elle est pure lumière sans ombre (Jankél., La Mauvaise conscience, Paris, éd. Montaigne, 1966, p. 215):
1. ... il savourait une joie (...) consubstantielle à son âme, pleine comme l'accord parfait, augmentant à mesure qu'il en éprouvait les ressorts, occupant tout son volume intérieur comme on se carre dans un fauteuil. Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 187.
♦ Fausse joie. Joie qui devance prématurément des événements qui ne la confirmeront pas. C'est un sage : il ne veut pas de fausse joie, il attend les pièces du procès (Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 299).
− Locutions
♦ Quelle joie! Si Maurice arrivait aux vacances, quelle joie! Que papa serait heureux! (E. de Guérin, Journal,1837, p. 136).Avec quelle joie! Nous dûmes nous battre, et comment! Et avec quelle joie! (Moi, parce