La justice selon salomon
Et, surpris que Salomon ne lui demande ni richesse, ni longue vie, ni la mort de ses ennemis, Dieu lui donne un coeur bon, raisonnable et perspicace afin qu'il puisse rendre la justice divine. Un célèbre exemple de la justice salomonienne nous est rapporté dans les livres prophétiques de l'ancien testament, au premier livre des rois. Il s'agit d'un "procès" opposant deux femmes qui s'accusent mutuellement du vol de leur enfant en recourant à des arguments parfaitement symétriques. Salomon, fils et successeur du roi David, dont le règne s'étend de 970 à 930 avant JC, élucide l'énigme de cette situation paradoxale dans laquelle la vérité et le mensonge se confondent. Il en ressort glorifié et l'on retient de lui sa sagesse légendaire, merveilleuse par son inspiration divine, à l'origine de l'idéal judiciaire qu'incarne son jugement. Le règne de Salomon a bénéficié de circonstances politiques et économiques favorables. Le replis des grandes puissances écartent des voisins dangereux ( féodalisation de l'Egypte, l'affaiblissement de Babylone et de l'Assyrie) et la flotte marchande permet au royaume de s'enrichir. La prospérité ambiante a dés lors permis à Salomon de porter la monarchie à l'apogée de son prestige et de sa puissance. Pendant le règne des rois bibliques, au sein desquels s'inscrit celui de Salomon, la justice divine apparaît comme l'instrument principal du pouvoir et permet la consolidation de l'autorité royale. Cette conception peut paraître restrictive voir archaïque au regard de notre conception moderne du pouvoir, essentiellement structurée autour du légicentrisme et de la théorie de sa division en trois pouvoirs autonomes et circonscris (modèle athée qui plus est) . Pourtant le modèle du pouvoir basé sur la justice divine n'a que