La laideur au même titre que la beauté : poésie
Objet : La laideur au même titre que la beauté.
La beauté du poème est dût à l'origine de l'inspiration, comme par exemple la beauté qui demeure importante dans l'inspiration du poète. Les figures mythologiques telles que Apollon ou bien Orphée, ont comme sources d'inspirations première, l'amour, la nature des thèmes qui au cours de l'histoire ne cesse de resurgir. Dans ce cas là la laideur a-t-elle sa place dans la création poétique ? Baudelaire ou Rimbaud, pensent que la beauté est incarnée le plus souvent par la nature, l'un des thèmes privilégiés des poètes, avec la femme ou l'amour idéal. Cependant, Baudelaire est pourtant attaché au thème du laid ( «Une Charogne» ) plante dans Les Fleurs du mal de la beauté. Si une part importante des œuvres poétiques est dictée par la contemplation du beau, une autre non moins négligeable, tire son essence de la laideur au point de remettre en perspective la nature même de la poésie. La laideur, qu'elle soit physique ou morale a inspirée de nombreux poètes à commencer par Baudelaire, mais aussi par Lautréamont dans «Le Pou» tiré du recueil Les Chants de Maldoror. Dans ce poème, où Lautréamont défend le pou, est provocateur notament par le thème choisis. Le pou est évoqué de façon précise et le poète insiste sur ses attributs répugnants : «leur pompe» (l-2) ; «extraire[...]votre sang» (l-3). Il a une force destructive : «Malheur au cachalot qui se battrait contre un pou» (l-12) ; «Les poux sont incapables de commettre autant de mal que leur imagination en médite». Cette éloge du mal ne peut manquer d'être provocatrice d'autant plus que le poète souhaite «d'avantage» de mal à l'espèce humaine. Le vocabulaire cru, la syntaxe familière et la forme poétique en prose ne manquerons pas de déstabiliser un lecteur conventionnel de poésie. Ici le poète s'éloigne de la tradition des poèmes par sa description réaliste et répugnante, mais Lautréamont, précurseur des surréalistes, valorise la psychanalyse.