La laïcité en France
L’histoire de la laïcité en France peut être divisée en deux étapes, communément appelés seuils de laïcisation. Premièrement, la découverte de la laïcité.
Jusqu'à la Révolution Française, la France est une monarchie de droit divin. Le roi tient son pouvoir de Dieu et il est considéré comme étant son représentant sur Terre. La France est alors un pays entièrement consacré à la religion catholique.
Cependant, à partir de 1789 et cette Révolution Française, les mouvements opposants se font de plus en plus nombreux. Le saccage des Églises, le massacre des prêtres et la mise à mort de Louis XVI constituent une première rupture entre le pouvoir central et l'Église. C'est à partir de cette date que la France ne se perçoit plus comme « la fille ainée de l'Église ».
La Constitution civile du clergé du 12 juillet 1790 qui va fait revenir les bien de l'Église à l'État accentue encore cette première cassure.
Quelques années plus tard, en 1801, le concordat crée le mariage civil par opposition au mariage religieux. Avec cela, le « premier seuil de laïcisation » se caractérise par le contrôle de l'Église par le pouvoir d'État, et des domaines tels que la médecine ou l'enseignement deviennent des institutions d'État et s'émancipent alors de l'influence de l'Église. Par la suite viennent des principes comme la reconnaissance de la légitimité de la religion, la reconnaissance du pluralisme des cultes... MAIS la religion garde son importance au sein de la société bien entendu, et notamment grâce à ses bonnes œuvres.
Deuxième étape : la laïcité cherche à devenir une institution
A la croisée des XIXe et le XXe siècles, la laïcité est renforcée en France par une série de lois qui font suite à l'affaire Dreyfus, où un colonel juif d'origine alsacienne avait été, à tort, condamné d'espionnage et de trahison au profit des allemands. Cette affaire est alors une preuve formelle de la présence de l'antisémitisme dans la société. La série de