La liberté se définit-elle mieux par le choix ou par l’autonomie ?
Pourrait-on donc affirmer que la liberté dans le choix est supérieure à l’autonomie ? Il est vrai que le fait de choisir est une source de liberté que l’on appelle le libre-arbitre. En effet, si une femme hésite entre aller au cinéma ou regarder la télé dans son canapé et qu’elle choisit la deuxième option, c’est qu’elle aurait pu tout autant choisir la première. De ce fait, le libre-arbitre montre que quelle que soit la décision, celle-ci a été prise après une période de délibération, et donc qu’elle est contingente. A ce propos, Leibniz dit : « Les plus fortes raisons ou impressions que l’entendement présente à la volonté n’empêchent point l’acte de la volonté d’être contingent. » Le philosophe entend par là que le libre-arbitre fait des choix de chaque être humain un acte imprévisible. Cependant, si le choix est fait sans autonomie, c’est-à-dire sans l’usage des règles que l'on s’est proprement fixées, sans une certaine responsabilité, alors la décision peut-être influencée par des contraintes extérieures, ce qui relève de la dépendance (des parents par exemple), ou influencée par des désirs comme la crainte, l’amour, la haine, etc. Ces désirs faussent le choix et les conséquences peuvent en priver la liberté. En somme, lorsque nous décide d’opter pour une possibilité qui n’est pas gouvernée par la raison, on n’est pas libre : on est soit