la liberté
Première partie : la liberté est-elle menacée par l'égalité ?
[voir le corrigé distribué, disponible sur le site]
Deuxième partie
I)
La liberté comme obéissance à soi-même
A) Être libre, est-ce obéir à ses désirs ?
Nous avons montré que la liberté ne pouvait être définie par le fait de réaliser tous ses désirs. Dans la mesure où nous ne choisissons pas nos désirs, être soumis à nos désirs, c'est être soumis à quelque chose que nous n'avons pas choisi : le fumeur qui ne parvient pas à arrêter de fumer alors qu'il l'a décidé réalise son désir, mais c'est justement ce qui fait de lui un être dépendant.
La liberté doit donc être définie, non par l'obéissance aux désirs, mais par l'obéissance à la volonté ; être libre, c'est faire ce que l'on veut, c'est-à-dire agir conformément à ce qui nous semble être le meilleur choix (le plus intelligent et le plus juste), celui que nous indiquent notre raison et notre conscience. Nous avons illustré cette définition avec l'exemple de la responsabilité pénale : ne peut être considéré comme pénalement responsable que l'individu qui est reconnu libre de ses actes : or seul peut être dit libre un individu dont le discernement (la raison et la conscience) n'est pas aboli (malades mentaux graves) ou immature (cas des mineurs).
Être libre, c'est donc être soumis à soi-même en tant qu'être raisonnable et conscient.
libre, c'est être soumis à sa raison, et être soumis à la raison, c'est être soumis à la loi morale : être libre, c'est être moral.
C) La liberté s'oppose-t-elle à l'obéissance aux lois ?
Nous avons exposé l'argumentaire républicain, tel qu'on le trouve exprimé dans les
Déclarations des droits de l'homme et du citoyen (notamment celle de 1793). Pour
Robespierre par exemple, la loi est nécessaire à la préservation des libertés, dans la mesure où les individus ne sont pas spontanément enclins à respecter les droits des autres.
Il fait donc mettre en place un Etat (pouvoir