La ligne verte
De plus, Chypre a été créée par un traité international entre le Royaume-Uni, la Turquie et la Grèce. Ce traité donne une quantité énorme de pouvoir à la Turquie, qui n’a qu’un poids démographique très minime de 18%. Les Turcs et les Grecs ont aussi obtenu un droit de veto sur toutes les décisions du parlement. Le surplus de postes à remplir et le déficit de turcs pour les remplir causent de nombreux problèmes de 1960 à 1962.
Ce n’est que suite à l’élection de Makarios III comme président de la République de Chypre qu’on commença à critiquer la distribution du pouvoir dans le pays. Premièrement, à chaque fois qu’une des deux communautés effectuait une proposition, l’autre utilisait son droit de veto, et vice-versa. Deuxièmement, la quantité démesurée de pouvoir accordée aux turcs devenait insoutenable. Le président proposait les « 13 amendements de Makarios », qui promettaient la modification des injustices qui ralentissaient la progression de la République de Chypre.
Makarios pensait effectuer une bonne action lorsqu’il a fait cette proposition. Cependant, la seule conséquence a été d’augmenter les tensions et les affrontements entre les deux côtés de l’île. À partir de ce moment, l’espoir de réconcilier les deux partis avait été totalement éliminé. En effet, les affrontements devinrent de plus en plus grands alors que la Turquie décida de revendiquer la séparation de l’île. Les attaques allant d’une communauté à l’autre devinrent de plus en plus sérieuses, poussant les chypriotes turcs à faire un appel à l’aide à la Turquie. Les