Sujet: Selon Nathalie Prince, la littérature pour la jeunesse, « et ce n'est pas le moindre de ses traits et la moindre de ses originalités, apparaît comme une littérature qui invente son lecteur » (La Littérature de jeunesse, Armand Colin, « U », 2010, p.193). En vous appuyant sur des lectures précises et des arguments solidement étayés, vous expliquerez, discuterez et évaluerez cette « originalité » au regard de la production actuelle. Nombre de signes utilisés: 29805

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En 2009, 8368 nouveautés pour la jeunesse entraient sur le marché ce qui représente 13,20% du nombre total de nouveautés1. Malgré l'importance de ce marché aux profits conséquents, de la complexité et des spécificités des ouvrages qui le composent, cette littérature est encore décriée et considérée comme une sous­littérature. Mal aimée des médias, ses auteurs restent souvent anonymes et ses créations appréciées par les enfants et les prescripteurs n'atteignent que très rarement le grand public. Il nous semble cependant que le phénomène Harry Potter, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, ait permis de braquer les projecteurs sur cette littérature et d'élargir son lectorat. Ce phénomène se poursuit aujourd'hui avec l'engouement autour de la fantasy et particulièrement la mode de la bit­litt représentée par la saga Twilight avec plus de 100 millions d'exemplaires vendus dans le monde. Ces ventes record sont aussi dues à la poly­exploitation des œuvres qui pousse les cinéphiles à poursuivre les personnages à travers les livres dont ces films sont inspirés. L'intérêt du lectorat adulte pour la littérature pour la jeunesse pose la question de son destinataire. Les frontières de la littérature pour l'enfance et la jeunesse semblent bien difficile à définir. Nathalie Prince, affirme que la littérature pour la jeunesse, « et ce n'est pas le moindre de ses traits et la moindre de