La littérature, ses droits et devoirs de se lever contre l'injustice.
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1° le texte. : Une crise de subsistance éclate au mois de mai 1316 au moment de la soudure, période critique car la récolte n’aura lieu qu’au mois de juillet suivant. Cela signifie que les réserves de nourriture ont été épuisées. La pénurie de blé entraîne une classique hausse des prix (offre très inférieure à la demande). Hypothèse : cette hausse des prix peut avoir été provoquée par des spéculateurs ou les vendeurs habituels. Le manque de nourriture (disette) entraîne une malnutrition [et/ou une sous-alimentation] qui provoque une « moindre résistance » des corps aux maladies, etc. (« les corps commencèrent à s’affaiblir »). Cette sous-alimentation provoque à son tour un pic de mortalité qui frappe toutes les classes sociales (lignes 11-12). Cette très forte mortalité est telle que les corps pourrissent faute de sépulture rapide d’où la puanteur de l’air (lignes 13-14, le mot corrompu est à expliquer aux élèves). C’est l’hypothèse que l’on peut faire. Rappelons que la disette est le manque passager de vivres. La famine est le manque total de vivres : les gens meurent alors de faim et pas seulement de malnutrition ou de dénutrition A cette époque, la disette était une expérience commune pour les paysans voire les pauvres des villes. Dans ce cas particulier, il semble que cette disette soit synonyme de famine (voir annexe I § c et f). Ce texte a pour contexte la grande crise frumentaire de 1315 qui toucha l’Europe du Nord-Ouest. La crise de subsistance dont il est question est la conséquence des mauvaises récoltes de 1314 et 1315. Il est important de faire pour les élèves une brève chronologie pour les années 1315-1316 en indiquant les périodes de récolte et de soudure. En été 1316, la « récolte fut très inférieure à la normale » (G. Fourquin). Par contre, la récolte de 1317 fut excellente. G. Fourquin affirme que « dans la période qui suivit la crise frumentaire, le bas niveau des prix céréaliers se prolongea ». Les