LA LITTERATURE
La littérature du xviie siècle est encore très nettement aristocratique : la plupart des grands auteurs de ce temps sont de naissance noble ou, lorsque ce n’est pas le cas, fréquentent les salons de l’aristocratie. Par le système du mécénat, la survie des écrivains est, en outre, largement dépendante de la noblesse, qui constitue la plus grande partie de leur public. C’est dire que cette littérature témoigne de la puissance de la classe aristocratique.
Il en va tout autrement pour la littérature du xviiie siècle : les conditions matérielles de la production se modifient, avec notamment la disparition de la pratique du mécénat, tandis que la bourgeoisie s’impose clairement et définitivement comme la nouvelle classe dominante, d’un point de vue économique et intellectuel. La littérature du temps se fait naturellement l’écho de ces changements.
La recherche de nouvelles valeurs caractérise les œuvres du siècle des Lumières : remise en cause de la monarchie, questionnement sur la notion de progrès, interrogation sur la religion et sur les fondements de la morale, apparition des notions d’individu et de liberté, etc. Les écrits des penseurs de ce temps concourent à un radical changement dans les mentalités et dans la société françaises, ou du moins s’en font les témoins ; ces changements, loin d’être négligeables, aboutiront à la Révolution française.
1.
Pensée des Lumières
1.
Sur l’art de gouverner
Charles de Montesquieu
Charles de Montesquieu
École française d'après Jacques-Antoine Dassier, Portrait de Montesquieu, v. 1728. Huile sur toile, 63 × 52 cm. Musée national du château de Versailles.
Encyclopédie Encarta
Roger-Viollet/Getty Images
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L’un des sujets radicalement nouveaux de la littérature de ce