La littérature engagée
Sartre fut très marqué par la guerre, c’est à la fin de celle-ci qu’il entre dans le réseau Combat pour devenir reporter dans le journal du même nom. Voulant aller plus loin il écrit sa première pièce Les Mouches qui prend racine dans le mythe grec des Atrides, mais qui derrière ce mythe donne une critique du régime politique en place. Il veut lutter contre la tyrannie qui d’après lui n’est possible que par la soumission du peuple. Ainsi Jupiter dit « Le secret douloureux des dieux et des rois, c'est que les hommes sont libres » (II, 5). C’est également le fondement de l’existentialisme, chaque homme est libre de ses actes, ce sont eux qui les définis « Chaque homme doit inventer son chemin.». Oreste illustre parfaitement cette image de l’homme que veux donner Sartre. D’abord par son courage, il refuse de céder à Jupiter et aux remords, il ne devient libre que par sa propre volonté. Ensuite sur un plan politique, il devient libre vis-à-vis des dieux et de toute puissance supérieure car il est libre. Libre de choisir et de se gouverner lui-même. Contrairement au peuple d’Argos et plus particulièrement au peuple français qui permet au pouvoir en place d’être injuste. Dans le contexte historique, Oreste est le résistant type supprime un fait injuste (la tyrannie) et rétablit ce qui aurait dû être en éloignant le remord de son peuple. D’après cette image nous pouvons en conclure qu’Egisthe et Jupiter représente le pouvoir politique en place, qui dirige le peuple français injustement, tandis que les remords du peuple d’Argos représente le catholicisme écrasant de cette époque.
II – Quelle posture pour l’écrivain engagé ?
J’accuse… ! est un article de Zola publié dans l’Aurore le 13 janvier 1898. Sous la forme d’une lettre ouverte qui s’adresse au Président Félix Faure, il dénonce l’injustice du procès d’Alfred Dreyfus, officier accusé d’espionnage. Il s’appuya en partie sur le dossier de Bernard Lazard, écrit en