La littérature n'est pas imitation mais invention et réinvention constante
Problématique : La littérature n'est pas imitation mais invention et réinvention constante.
I La littérature comme invention et réinvention
1) contre une littérature qui prône l'imitation des Anciens, l'Antiquité comme modèle Hugo s'oppose donc à la conception littéraire des Classiques, à la fin du 17e siècle. Les Classiques envisageaient seulement la création littéraire comme imitation des auteurs de l'Antiquité grecque et latine qui avaient atteint la perfection artistique selon eux. Cette doctrine avait pour fer de lance Boileau mais beaucoup dautres auteurs adoptérent l'imitation.
Ainsi, Racine choisit pour ses tragédies, des sujets et personnages antiques, déjà traités.
La Fontaine reprend des fables d'Esope, La Bruyère avec les « caractères » théophrastiens
Même Molière s'y essaya avec son Amphitryon, largement inspiré par Plaute. Cependant, même s'il faut copier les Anciens, avoir la même rigueur qu'eux, comme le montre Boileau dans l'Art Poétique, imiter « ne signifie recopier mot à mot » ; l'auteur doit adapter l'oeuvre antique, peut l'a rattacher à son époque.
2) l'oeuvre comme singularité La transgression des régles génériques est perpétuelle au cours des siècles. Le romantisme rompt avec le classicisme. En effet, le drame romantique se revendique comme un théâtre libre, affranchi des règles de la tragédie classique telles que l'unité de temps et de lieu, cadres trop rigides pour pouvoir refléter la société en mouvement. Il renouvelle ainsi le théâtre mais aussi la poséie. La poésie se veut à la fois intime et universelle. Mais pour traduire cela, les Romantiques recherchent une nouvelle simplicité en poésie. Ils prônent le choix de la figure de style juste, inventive, loin des figures pompeuses et figées des poètes classiques. Pour le lexique, il choisit le terme le plus simple. Le Romantisme rejette le côté trop structuré de l'alexandrin classique, avec une césure automatique à la sixième syllabe.