La loi est un ensemble de règles qui proviennent de l’autorité souveraine, et qui s’applique a tous les individus comme une obligation. Celle-ci organise les règles de la société. Spinoza, dans ce texte, cherche à savoir si la loi s’apparente à un commandement ou si elle s’en distingue. En effet, il montre la difficulté que les hommes ont de comprendre ce que sont les lois en elles même a savoir, selon lui, des règles que l’homme s’impose lui-même dans un certain but. La loi garantit une liberté civile et impose des devoirs que la plupart des individus perçoivent comme une contrainte à laquelle on doit obéir sous peine de sanction. Selon l’auteur, il y alors une confusion concernant les lois, comprises comme des contraintes asservissantes. Spinoza explique en quoi obéir à la loi simplement par crainte ne permet pas de définir un homme libre ni juste. En ce sens, il ne suffit pas d’obéir à une loi juste, il faut obéir à cette loi volontairement, en accord avec ses principes, et lui obéir ainsi comme si on s’obéissait à soi même. De cette manière, l’homme obéit à la raison, il est en accord avec sa propre nature raisonnable. La loi est alors raisonnable, elle est nécessaire, et la liberté se trouve dans la prise de conscience de cette nécessité des lois.
On peut alors s’interroger sur les définitions des lois et sur leurs fins. En quoi se distinguent-elles des commandements ? Pourquoi sont-elles confondues avec ces derniers ?
Spinoza donne, en premier lieu, une définition générale de la loi : "Il semble que l'on doive définir la loi plus particulièrement comme une règle de vie que l'homme s'impose à lui-même ou impose à d'autres pour une fin quelconque."
Spinoza introduit sa définition avec « Il semble », il n’adhère pas totalement à sa définition. Il rattache la loi à une règle à laquelle l’homme doit se soumettre non pas parce que c’est la loi, mais en tant que moyen pour parvenir à une fin. On en déduit alors une définition des lois apparentées à des moyens