La loi d'okun
La loi d'Okun constitue « un lien de toute première importance entre les marchés des produits et celui du travail »2 qui permet aux économistes de prévoir les effets d'un taux de croissance donné sur le chômage. Aux États-Unis, par exemple, la loi prend la forme : , c'est-à-dire que pour chaque point de croissance au-dessus de 3 %, le taux de chômage diminue de 0,5 point (« coefficient d'Okun »).
Sommaire [masquer]
1 Une relation linéaire imparfaite
1.1 Deux éléments clés : seuil critique et coefficient
1.2 Un seuil variable selon les pays : les cas français et américain
1.3 Le coefficient d'Okun : les exemples français et américain
2 Une loi robuste?
3 À la recherche des fondements
4 Usage alternatif
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
6.3 Bibliographie
Une relation linéaire imparfaite[modifier]
Deux éléments clés : seuil critique et coefficient[modifier]
Dans Potential GNP: Its measurement and significance, American Statistical Association, Proceedings of the Business and Economics Section en 1962, et un peu plus tard dans un livre3, devenus depuis lors très célèbres, Arthur Okun établit une loi qui prit la forme mathématique suivante: , où est la production potentielle est la production réelle est le taux de chômage naturel est le taux de chômage effectif ou réel est le coefficient d'Okun, saisissant l'élasticité du taux chômage à la variation de la production.
Après ses estimations, il trouve une équation de la forme suivante . Cette relation met en évidence un premier phénomène : la croissance ne fait diminuer le taux de chômage que si elle dépasse un seuil critique, de 3 % dans le