La lucidité mène-t-elle nécessairement au pessimisme
Notre monde vit, aujourd’hui, une véritable crise, ou plutôt une révolution. Révolution des transports, des communications, des sciences et même du concept d’être humain, les cinquante dernières années ont connu, sans aucun doute, un nombre de changements et d’avancées technologiques supérieur à ceux des 500 dernières années. Le nucléaire, la lune, les nanotechnologies, l’homme a exploré tout : de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Certes, ces avancées ne sont pas toutes positives : elles permettent à la société de diriger ses individus et d’enclencher un système dans lequel tout le monde est censé rentrer. Le grégarisme est de mise et la lucidité est sans doute un des seuls moyens d’y échapper. Mais comment vouloir être lucide dans une société désespérée et désespérante ? Y a-t-il encore une once d’espoir dans ce monde ? La lucidité équivaut-elle à un pessimisme conscient ?
Pour aborder un sujet comme celui-ci, il faut tout d’abord définir les termes qui le composent. On parlera de « disposition d’esprit qui porte à être persuadé que les choses tourneront mal » ou de défaitisme pour le pessimisme et ensuite de « faculté de percevoir, de comprendre les choses avec clarté et perspicacité » pour la lucidité. Ce concept de lucidité a souvent aidé les hommes à s’en sortir. Face au tyran de la propagande, face à l’Eglise tout puissante, l’homme s’et dégagé de l’oppression grâce à ce qui le différencie de l’animal c'est-à-dire sa conscience, son discernement, bref, sa lucidité. Seulement, notre société actuelle tente d’effacer ce discernement et notre lucidité naturelle, au moyen de la publicité, par exemple. On est tous de plus en plus conditionnées et quasiment programmés. Mais, si l’on était lucides, que verrait-on ?
Eh bien, si l’on était lucides, on verrait un monde qui s’enfonce dans le présent. L’avenir ? Il n’en est même plus question et il n’existe pas. De