La lutte contre les feux à travers les siècles
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Depuis toujours, les hommes se sont unis pour combattre les flammes, lorsqu’elles ravageaient leur village, leur cité. Dès l’Antiquité, on trouve des groupes organisés pour lutter contre le feu. Il semble que ce soit les Hébreux et les Grecs qui instituèrent les premiers des rondes de veilleurs de nuit pour combattre les incendies et prévenir la population. C’est à l’empereur romain Auguste que l’on attribue l’institution d’un corps de vigiles pour lutter contre les incendies. A la suite de l’incendie de Rome, en l’an 64, d’importantes mesures de prévention furent prises. Dans la Rome antique, des seaux d’eau passaient de main en main avant d’être déversés sur le foyer de l’incendie ; l’eau était fournie par les aqueducs. Bien plus tard, en 803, Charlemagne met en place dans les villes, un service de veilleurs de nuit chargés de sonner une cloche pour donner l’alerte en cas d’incendie. Les constructions en bois favorisant la propagation des flammes, on installe des baquets remplis d’eau devant chaque maison. Les XVe et XVIe siècles virent l’apparition d’autres moyens de lutte contre le feu.
# Une tradition de solidarité
En 1254, Louis IX crée à Paris le « guet des métiers ». En cas de sinistre, ouvriers du bâtiment et bateliers doivent, par ordre du roi, se joindre au guet royal. Puis, sous François 1er , on nomme dans chaque quartier de Paris des responsables du service incendie, qui entreposent chez eux le matériel nécessaire (seaux, cordes, outils, échelles).
En réalité, malgré ces efforts d’organisation, les moines restent, jusqu’à la Révolution de 1789, les figures de proue de la lutte contre les incendies. En simple robe de bure, sans aucune autre protection, ils font face au pire. Ainsi, en 1661, ce sont les augustins qui sauvent le palais du Louvre, alors que la grande Galerie est en flammes. Organisation, discipline, savoir-faire, courage, on peut considérer les moines comme les