La lutte des femmes
Avertissement
Nous utiliserons comme synonymes, les termes domination et oppression, subordination, quelles que soient les nuances introduites par certaines féministes entre ces notions.
Nous parlerons aussi bien de la "libération" des femmes que de leur "émancipation". Littéralement, s'émanciper, c'est prendre en mains sa vie. C'est un très beau terme, même s'il peut sembler un peu désuet à certain-e-s. On parlait effectivement au XIXe siècle de l'émancipation du prolétariat, des femmes. L'émancipation, ni pour le prolétariat (des deux sexes), ni pour les femmes, ne s'est jamais réduite à un combat économiste comme l'ont fait croire les partisans du stalinisme. C'est la raison pour laquelle les féministes des années soixante-dix ont préféré utiliser le mot "libération". Ce terme avait pour but, en effet, d'insister sur les multiples dimensions de la lutte des femmes. Nous le reprenons à notre compte, bien entendu.
Dans cette brochure, nous faisons référence au "mouvement ouvrier". Il ne s'agit pas pour nous de réduire les forces progressistes à la classe ouvrière industrielle. Les salariés et les chômeurs des deux sexes, de tous les secteurs, sont bien évidemment concerné-e-s par un projet de changement de société. Nous reprenons ici le terme de mouvement ouvrier, faute de mieux, pour désigner les forces organisées du "prolétariat" au sens large, partis, syndicats, associations.
A plusieurs reprises, nous citons des exemples choisis dans la littérature anthropologique. Nous utilisons le présent pour décrire ces sociétés. C'est une pure convention des chercheur-e-s de cette discipline. Mais ce présent ne prétend pas rendre compte de la situation exacte de ces sociétés en l'an 2001.
Nous indiquons, dans le texte, nos références bibliographiques en citant le nom de l'auteur-e et la date de publication entre parenthèses. Les références complètes sont précisées dans la bibliographie, à la fin de chaque