La légitimité démocratique du président de la république sous la 5eme république
«La clé de voûte de notre régime, c’est l’institution d’un président de la République désigné par la raison et le sentiment des Français pour être le chef de l’État et le guide de la France.»
Le général de Gaulle, au travers de cette citation, met en relief à la fois la forte légitimité démocratique du président sous la Vème république ainsi que la prédominance de son rôle au sein de l'état. Le Général Charles de Gaulle décide le 3 juin 1958 de se faire délégué par l’assemblée les pleins pouvoirs et le pouvoir constituant. Le procédé permettant de déléguer le pouvoir constituant au gouvernement a déjà été utilisé une fois, en 1940 au profit du maréchal Pétain. Pour remédier à l’instabilité gouvernementale Michel Debré dans son discourt du conseil d’état du 27 août 1958, exprime « Si vous me permettez une image emprunté à l’architecture, je dirai qu’à ce régime parlementaire neuf, et à cette Communauté qui commence à s’ébaucher, il faut une clef de voûte. Cette clef de voûte, c’est le président de la république ». Il semble donc que déjà, l’idée que le président de la république soit le pilier de la nouvelle organisation de l’état est indéniable. L'instabilité de la IVème république conduit donc à l'établissement en 1958 d'une constitution, qui place le président au sommet de l'exécutif et lui attribue des pouvoirs déterminants, mais ceux ci sont en rupture avec le rôle honorifique qu'il exerçait jusqu'alors. Il devient alors l'instigateur de la politique de la nation.
L'article 5 de la constitution fait de lui le chef de l'état, veillant au respect de la constitution, l'arbitre des institutions et de la continuité de l'état. Il devient de surcroit le garant de l'intégrité du territoire, de l'indépendance nationale et du respect des traités. L'ampleur des pouvoirs et des responsabilités du chef de l'état induit la nécessite d'une réelle légitimité. En quoi la