La mémoire de la shoah en France depuis 1945.
Shoah en hébreu signifie la désolation, la catastrophe, dans le cas des juifs, leur extermination méthodique mise en place entre 1941 et 1945 est un génocide (commencé dès 1941 par l’action des einsatzgruppen , il s’intensifie à partir de 1942 quand à Wannsee les dignitaires nazis instituent la « solution finale » qui visait à rayer ce peuple du monde….) .Dans l’immédiat après-guerre, les rescapés du génocide ne trouvent qu’une faible écoute auprès d’une société française dont la priorité est de se reconstruire. Au génocide succède le « mémocide » (Anette Wieworka), en effet la parole des survivants, la reconnaissance de la spécificité de la déportation des israélites ne seront entendues que progressivement et tardivement par la société civile et politique française.
Quelles relations l’histoire et la mémoire de l’extermination des juifs ont elles entretenues en France depuis 1945? Comment la mémoire de la Shoah s’est-elle progressivement affirmée en France ?
1. Le temps de l’oubli (1944-années 1960). – Si la découverte des camps suscite un profond émoi en France, le retour des déportés se passe dans une relative indifférence. *ils sont peu nombreux (2500), les familles sont éclatées, leurs préoccupation : retrouver leurs biens, leurs familles * Pas de statut spécifique des déportés raciaux : le flou du statut des déportés. – La reconstruction de la France provoque l’amnésie, en concentrant la mémoire sur les héros plus que sur les victimes.