La mécanisation du travail
La production était une production de masse. De grandes séries de production étaient lancées afin d'abaisser les coûts unitaires. L'exemple de la fabrique d'épingles d'Adam Smith (où pas moins de 18 opérations élémentaires contribuent à la fabrication d'une simple épingle) est très célèbre. L'accroissement considérable de la productivité résultant de la mise en oeuvre des principes de division du travail s'est par la suite accentué avec le taylorisme.
L'OST décompose le travail en gestes élémentaires, supprime les mouvements jugés inutiles et définit les outils appropriés. Dans une logique taylorienne, l'entreprise organise le travail de ses employés, minute leurs gestes, décompose les tâches, et détermine les rémunérations en fonction des résultats. Plus les tâches sont simples et de courte durée, plus les chances sont grandes de les voir effectuer correctement. Cette méthode de travail a, bien entendu favorisé les emplois non qualifiés. Ce système permet d'accroître la productivité mais cet accroissement productif ne peut être obtenu que par le surmenage. De plus, l'ouvrier se trouve réduit au rang de manœuvre et voit ses capacités intellectuelles et sa situation sociale s'amoindrir. Enfin, la monotonie du travail et sa pénibilité décourage les meilleurs. En bref, les travailleurs faisaient autrefois appel à leur force musculaire pour travailler. À présent, les conditions requises sont différentes -- un savoir-faire, une qualification précise, une capacité à communiquer deviennent essentiels.
La division du travail taylorienne ne correspond plus aux besoins de la production qui demande plus de souplesse. Elle est également incapable de répondre aux aspirations des salariés et de mobiliser leur énergie. Elle n’est plus capable d’impulser une reprise de la productivité du travail.
L'économie se tertiarise de plus en plus. En effet, plus des deux tiers des actifs travaillent dans le secteur tertiaire. Avec environ