La machine infernal, cocteau, lecture analytique n°5
1. mère/fils
Jocaste revient en tant que spectre purifiée de l’inceste par la mort : « Ta mère est morte, pendue Œdipe, je suis ta mère. ». Elle revient pour soutenir Œdipe dans le besoin d’être guidé, soutenu. On comprend que l’épouse est morte et laisse la place à la mère pour l’éternité comme elle aurait toujours dû l’être. Les surnoms qu’elle lui donne ont changé, ils n’ont plus aucune ambiguïté : « mon enfant, mon petit enfant ». Œdipe peut enfin laisser sa souffrance s’exprimer face à elle : « Je souffre », « J’ai mal ». Jocaste fait attention à lui, telle une mère, dans une didascalie Œdipe est décrit entrain de porter sa main à sa tête et Jocaste le remarque et lui demande s’il a mal. De plus, elle le fait patienter en lui disant qu’elle le pensera à la fontaine. C’est la même source d’eau que l’on entendait pendant leur nuit de noce. En plus de représenter la fécondité elle symbolise la pureté ce qui signifie peut-être que sa mère va essayer de le purifier.
Personne ne sait que Jocaste est toujours présente en tant que spectre, mis à part Tirésias qui ne dira cependant rien à personne, ainsi elle peut guider Œdipe à marcher en laissant croire à Antigogne que c’est elle qui l’aide. Elle trouve que pour enfant elle est déjà très fière. Œdipe se comporte comme un enfant car il s’accroche à la robe de sa mère telle qu’Antigogne le fait avec lui au début de la scène.
2. Antigogne
Œdipe se dégoute tellement qu’il ne veut tout d’abord pas que sa fille, née de l’union entre une mère et son fils, ne le touche de peur qu’elle ne soit encore plus salie. C’est pourquoi Antigogne a besoin de l’intervention de Térisias pour renouer le contact avec son père. Le conseiller de Jocaste va lui donner son bâton pour qu’elle transmette à Œdipe. De plus Jocaste intervient aussi dans leur relation. Elle convainc son fils de laisser Antigogne le suivre et de le guider. Ainsi, toutes deux pourront le guider, l’une dans le secret,