La main d'Iman - Critique

864 mots 4 pages
La main d’Iman est le premier roman de l’auteur canadien d’origine béninoise Ryad Assani-Razaki pour lequel il a reçu le prix Robert-Cliche 2011. À travers la perspective de cinq personnages de trois générations différentes qui se relaient la narration, cette œuvre dresse le portrait brutal de l’Afrique noire où règnent le racisme, la prostitution, les gangs criminels et la traite d’enfants. D’emblée, le roman se présente comme un constat choquant mais réaliste de cet autre monde méconnu où la violence, la misère et même la religion déciment tour à tour l’amour et les liens familiaux qui unissent les gens. Au cœur de ce chaos se trouve Iman, jeune garçon né de l’union d’un Blanc et d’une Noire, qui voit dans son métissage la chance de se sauver de cet enfer qui engloutit inéluctablement ses semblables dans une mer de désespoir. Toutes ses actions sont motivées par ce désir de l’ailleurs, par cet espoir d’améliorer sa condition en immigrant en Europe, quitte à mettre sa vie en danger et à abandonner ses proches, lesquels n’ont aucune foi en ce dessein. Les multiples narrateurs de La main d’Iman se veulent donc d’illustrer, voire de justifier sans le vouloir, la naissance et l’évolution de cette ambition insensée qui pousse des milliers d’immigrants comme Iman au comble du désespoir à tout risquer pour s’établir dans un pays dont ils ignorent tout, mais qui les libérera des atrocités de l’Afrique.

Ryad Assani-Razaki parvient brillamment à expliquer la cause de la [folie] qui pousse les immigrants à tout [abandonner] pour recommencer leur vie dans un autre pays. Cela est tout de même remarquable, puisque tout au long du roman, Iman est décrit de l’extérieur par des narrateurs qui ne comprennent pas ses motivations et même qui s’opposent à lui.

L’auteur maîtrise cependant les fortes [images] qu’il utilise abondamment dans son texte pour éveiller le jugement du lecteur afin que ce dernier comprenne l’ampleur des horreurs qui touchent l’Afrique et constate à quel

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