PRESENTATION : son premier roman est inscrit parmi les révélations de la littérature latino-américaine d’aujourd’hui. Il est traduit dans une dizaine de pays et a obtenu le prix du Grand Roman d’évasion 1984.
Themes :
Point de vue : Le contexte politique, totalement absent au début de l’histoire, l’envahit progressivement en obligeant ainsi les différents personnages à se positionner par rapport à lui. Les personnages principaux ne vont pas prendre aucun partie dont Clara, dans son rôle d’observateur et de témoin et Alba qui va reprendre ce rôle de témoin, enregistrant dans sa tête puis sur des cahiers les tortures vues et subies sous le régime des militaires. On voit les événements mondiaux vus de loin (les deux guerres mondiales ont lieu loin du Chili, et sont donc vécues à travers les informations) et les soubresauts politiques du pays, avec la montée des socialistes et des communistes face au pouvoir conservateur. Isabel Allende y montre de manière très précise comment les opposants d'Allende (l'oncle de la romancière, tué par la junte suite au renversement de son gouvernement) assèchent les ressources du pays en remettant la faute aux dirigeants socialistes. Des années après, ce roman nous fait ressentir l’horreur et la bêtise de ce coup d’Etat. Elle a voulu montrer les évènements qui se bousculent, avec les premières révoltes, les premières revendications des paysans sans terre pour le partage des terres, la reconnaissance syndicale ou encore le droit des travailleurs. Le socialisme et ses idées commencent alors à se propager dans tout le pays et il faudra attendre bien des années avant que le premier président socialiste soit élu. L'histoire du Chili rejoint la fiction en nous racontant dans les moindres détails les manœuvres subversives (qui trouble) pour le renverser, le coup d'état militaire et surtout, la prise du pouvoir par la junte.
Position de l'état : Pendant les 2/3 du roman, Esteban Trueba nous est présenté comme un tyran,