la maison de barnarda alba
dans
L’Étranger d’Albert Camus
Recherche présentée par Majed Jamil NASIF
Février 2007
Sommaire
L’Étranger (1942) de Camus a imposé dans la littérature contemporaine la notion du héros absurde, étranger, qui vit dans un monde étranger en témoignant le tragique de la condition humaine au
XXe siècle. Il s’attache à la vie terrestre et identifie le constat de l’aliénation au sentiment de l’étrangeté. L’histoire est celle d’un héros dont la vie mène à l’absurde. Il est sensible à la nature, profitant de chaque instant sans penser au lendemain. Meursault, le héros, vit la prise de conscience du non-sens de la vie à l’idée que l’homme est libre de vivre "sans appel", doit épuiser les joies de cette terre.
À travers Meursault, Camus montre l’homme devant l’irrationnel, il sent en lui son désir de bonheur. L’absurde, chez
Camus, naît de la confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. Le héros du roman cherche un certain bonheur. Il trouve les éléments nécessaires qui le font accomplir ses besoins physiques ; nature, mer, soleil, femme, qui lui servent ce bonheur justifiant son attachement à la vie.
Le héros absurde et son attachement à la vie dans L’Étranger d’Albert Camus
De plain-pied dans l’absurde ; la notion de
"l’absurde" est difficile à cerner : elle revêt des significations sensiblement différentes, selon qu’elle s’applique à telle situation familière, à l’expérience métaphysique de l’existentialisme, ou aux courants littéraires. Mais, dans tous les cas, elle désigne ce qui est contraire à la raison et à la logique.
« Dans les années 1930-1940, de nombreux écrivains dressent le constat d’un monde absurde. A la tentation du désespoir, ils réagissent par l’exigence de l’action. " Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie" ( Malraux) : à l’homme de "nier le néant", par l’art ou par la révolte. Ce courant, qui aboutit à l’existentialisme,