La maison des veilles
J'ai choisi « La maison des veilles », de S-A Steeman.
2. POURQUOI PEUT-ON DIRE QUE C'EST UN ROMAN POLICIER ?
A. Plusieurs éléments de la première de couverture m'ont mise sur la voie.
D'abord, le noir et le jaune dominent, comme dans de nombreuses couvertures de romans policiers. Le noir est ici celui de la nuit,mystérieuse, angoissante et propice aux crimes,car elle dissimule l'assassin. Le jaune exprime l'idée du mot « veilles », présent dans le titre, et provient d'ailleurs de l'éclairage intérieur d'une maison, comme si un de ses occupants allait faire la lumière sur une sombre histoire criminelle.
La forme de la grande porte d'entrée, pareille à celle d'un manoir, impressionne aussi, d'autant plus qu'une ombre floue et mystérieuse glisse devant elle.
Enfin, un personnage à l'avant-plan, dos à la maison, tourne la tête comme s'il avait été surpris par cette ombre. La pipe aux lèvres, la tenue débraillée, il me fait penser à un mélange de Maigret et de Colombo.
En haut de la couverture, figure le nom de l'auteur, S-A Steeman. C'est un auteur de chez nous, puisqu'il paraît dans la collection « Espace Nord », des éditions Labor, réservée aux écrivains belges. La maison des veilles se trouve peut-être en Belgique !
En quatrième de couverture, une partie de la porte mystérieuse réapparaît, et l'extrait du livre qui l'accompagne renforce l'impression d'inquiétude.
Dans une chambre obscure et étouffante, un personnage est réveillé en sursaut par un bruit mystérieux.
Comme lui, j'ai hâte de savoir d'où vient le bruit : ma lecture commence...
B. Le cadre spatio-temporel est bien celui du roman policier.
L'histoire se déroule presque entièrement dans un immeuble du Bruxelles des années 30, divisé en 10 appartements : c'est la maison des veilles, dont les portes restent fermées le soir. Le meurtrier est donc à coup sûr un des locataires de cet espace clos.
L'heure du crime se situe, comme souvent dans les polars, aux