La Marianne
Le nom de la Marianne est d'origine occitane. Le premier à l'avoir évoqué est Guillaume Lavabre de Puylaurens, ayant écrit la chanson révolutionnaire à l'avènement de la République, la « Garisou de Mariano » ( La guérison de Marianne ) (cf page), en référence aux filles qui portaient généralement ce nom en tant que servantes chez les nobles. Les contre-révolutionnaires, le plus souvent aristocrates utilisaient le double prénom Marie-Anne. La France au XVIIIème siècle, a encore une présence religieuse forte. Il est donc probable que cet homonyme fasse référence à Marie, mère de Jésus et Anne, mère de Marie. Marianne a symbolisé le changement de régime par les révolutionnaires. Elle prendra peu à peu la place des monarques, suite à la chute de la royauté en 1792. Un décret est signé à cette date ayant pour effet de changer le sceau de l'état. Ce sceau qui représentait anciennement le roi régnant, représentera désormais une femme debout, arborant le bonnet phrygien, ou bonnet de la liberté, tenant dans sa main droite une pique et sa main gauche est appuyée sur un faisceau d'armes. Le sceau anciennement royal, prend donc des aspects plus guerriers. A la fin du XVIIIème siècle, la France a connu un changement politique radical, passant d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle. C'est en 1789 que la Marianne réapparait de façon plus concrète, représentant la "mère patrie", la mère nourricière qui protège les enfants de la République. Ce succès connait un fort affaiblissement avec la fin de la République et le début du Ier empire après 1799. Le terme de Marianne prend alors un aspect péjoratif. Le décret de 1792 s'abolira en 1852 avec Napoléon III, qui remplacera la figure de Marianne par la sienne. Sous la IIIème République débutant en 1870, les républicains font réapparaitre la statue au bonnet phrygien :