La Marseillaise
Un exemplaire du chant dédié à l’armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François Mireur récemment inscrit sur la liste des volontaires du bataillon de l'Hérault. Mireur gagne Marseille avec son unité. A la fin d'un banquet offert aux délégués par le Club des amis de la Constitution, il interprète le chant repris par l'assistance électrisée. Deux journalistes, Alexandre Ricord et Micoulin, après avoir demandé des copies du chant écrit par Rouget de Lisle, décident de le publier.
En route pour Paris les bataillons de fédérés marseillais commandés par Barbaroux se mettent à entonner le chant volant de ville en ville. Barbaroux écrira dans ses Mémoires : « Je me souviens toujours avec attendrissement qu'au dernier couplet de l'hymne, lorsqu'on chante : Amour sacré de la patrie, etc. tous les citoyens se mirent à genoux dans la maison et dans la rue. J'étais debout sur une chaise où l'on me retint : Dieu ! Quel spectacle ! Des larmes coulèrent de mes yeux. Si je fus pour eux en ce moment comme la statue de la Liberté, je puis m'honorer au moins de l'avoir défendue de tout mon courage. »
Le chant est enseigné sur les places publiques et se répand à toute vitesse. Il est alors appelé Hymne des Marseillais puis deviendra La Marseillaise jouée dans tout le pays comme chant de la République combattante.
La Marseillaise accompagne les grandes fêtes civiques. En 1793 la Convention nationale décrète que La Marseillaise sera chantée dans tous les spectacles et, le 14 juillet 1795, elle déclare La Marseillaise «Chant national » par décret adopté après une motion de Jean de Bry.
Au cours de la séance, la Convention fait exécuter par l'orchestre de