La mer espace structurant au moyen âge
Un homme, une femme, deux pays : en ire eux la mer éicnd ses ondes à la fois menaçantes et porteuses d'espoir II est sans doute banal de remarquer qu'un nombre non négligeable de lextes courtois des tVP cl XIIIe siècles ulilisc le moiir de la traversée maritime comme élément central ou épisodique de la diégèse Au-delà, cependant, du lopos presque oblige' de ces récits de quête où
I autre côté di_ la mer repré-scmc bien souvent le monde des désirs accomplis, on aimerait ici s'interroger - dans le prolongement d'un ancien article1 - sur la convergences des effets de sens et des effets de structure au sein de ces narra-
Huns qui, en apparence très proches, présentent des variations aussi riches que profondes sur un motif susceptible de revêtir de nombreuses significations.
L'écriture romanesque du Moyen Age se silue, quant a la peinture de la
'lier, au confluent de quatre tradition) qui présentaient l'élément liquide selon
Icn valorisations fon différentes. Caractérisons-les rapidement en allant de la
'lus favorable à la moins accueillante:
I. La tradition celtique, où la mer est suc comme un espace presque infini jui engage fortement l'avenir de celui qui s'y aventure : elle est une des inc.»
Mimai par excellence de l'aventure cl de l'autre monde (von les s ovales de
lint Drendan) et, comme telle, symbolise volontiers la mort (Asalon est une ïej. mais une mort acceptée donl il n'est pas impossible de revenir.
2. -La tradition grecque, que l'on pourrait dire de la mer appnvoisée, space à l'horizon duquel apparaît toujours quelque île nouvelle ou quelque ôle plus ou moins inconnue, étape plus ou moins bienveillante et prolongée.
»ais donl l'éventuelle hostilité n'est jamais fatale II conviendrait cependant,
- ce point de vue, de distinguer L'Odyssée, où la mer est une perpétuelle ten-
«ion. des romans de l'Antiquité tardive, pcui-êire quelque peu influencés par
mcnialité