La mer d'aral
La mer d’Aral, étendue d’eau autrefois grande comme le Portugal, est aujourd’hui un lac salé qui se dessèche au milieu d’un désert. Trente années de monoculture forcenée du coton, le détournement de deux fleuves aux fins d’irrigation qui alimentaient la mer d’Aral ont abouti à un désastre écologique sans précédent. Au Kazakhstan, une mer a failli mourir et tuer la population. [pic] L’inconscience humaine Autrefois, la mer d’Aral était alimentée par deux grands fleuves, le Syr-Daria et l’Amou-Daria qui maintenaient la mer à un niveau stable. De 64 000 Km², il n'en reste aujourd'hui qu'environ 30 000 Km². Au début des années 60, les économistes soviétiques, soucieux de rentabilité, décident d’intensifier la culture du coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Pour irriguer les cultures, ils font détourner les deux fleuves. Non seulement la mer d’Aral n’est plus alimentée mais les deux fleuves sont également à sec. [pic]
Des tonnes de défoliants déversés de manière anarchique sur les cultures ont achevé la catastrophe.
Au fil des années, les produits chimiques balayés par le vent se sont dispersés dans les villages environnants.
[pic] Une catastrophe écologique Depuis le début des années 60, la mer d’Aral a perdu 50% de sa superficie. L’environnement en est complètement bouleversé. Ses eaux, saturées de sel et de produits chimiques, ont tué toute la faune marine. Seules quelques crevettes arrivent encore à résister et une étrange raie mutante a fait son apparition. Le sable, gris et salé, emporté par le vent, empoisonne l’environnement jusqu’en Arctique. Le climat s’est totalement transformé. Initialement, les températures oscillaient entre – 25°C en hiver à plus de 35°C en été. Aujourd’hui, il fait – 50°C à +50°C. La population vivait de la pêche. Inutile de dire que les 60 000 pêcheurs sont au chômage. L’eau potable est, elle aussi, devenue salée. L’abus d’engrais, de nitrate et de pesticides a pollué l’atmosphère.