La mesure de la croissance économique est-elle satisfaisante ?
Le PIB est-il un indicateur de bien-être ? Toutes les richesses sont-elles bien comptabilisées ? I. Un instrument de mesure imparfait 1. Le problème de la sous-estimation des richesses produites
Le PIB permet de mesurer les richesses produites d’un pays au cours d’une année. Il comptabilise la valeur des biens et services vendus (PIB marchand), mais aussi la valeur de la production des administrations qui est évaluée au coût des facteurs (PIB non marchand).
Mais ce mode de calcul n’évalue pas parfaitement la richesse produite (travail domestique / bénévolat). D’autres activités échappent au PIB, comme « le travail au noir » ou « l’économie souterraine ». 2. Le problème des comparaisons internationales
Les performances des pays sont généralement évaluées par leur PIB. Or, les comparaisons posent problèmes : * Evaluation en dollars, sauf que la valeur de la monnaie varie * Richesse des PED souvent mal évaluée * Taux de change officiel qui sous-estime la richesse du pays, on calcule alors le PIB en parité de pouvoir d’achat
II. Le PIB n’est qu’un indicateur quantitatif 1. Le problème de la prise en compte de la qualité de vie
Le PIB ne prend pas en compte : * Les aspects qualitatifs * Les inégalités dans le domaine de la répartition de la richesse produite * Les conditions de vie (logements, travail, loisirs…)
2. Les nuisances masquées
L’ensemble des produits polluants détériorant l’environnement sont enregistrés dans l’augmentation globale des richesses. C’est pour cela que la comptabilisation prend en compte la détérioration de capital écologique et humain.
Le PIB vert ou l’emprunt écologique tentent de prendre en compte les aspects négatifs et positifs de la création de richesse sur l’environnement.
L’essentiel
Le PIB est un indicateur quantitatif. Cependant, il est encore loin de refléter parfaitement la richesse d’un pays et la qualité