la mimesis
C’est un terme grec qu’on traduit par imitation, le but est de représenter une réalité de manière artistique, par le biais d’un verbe, le biais de la littérature. Elle interroge le rapport entre les mots et les choses. Deux conceptions s’opposent :
Le Cratylisme, titre d’un dialogue de Platon. Cratyle et Hermogène débattent. Pour eux, un lien est nécessaire entre les mots qu’on emploie et les choses qu’ils désignent. Cratyle soutient qu’entre le mot et la chose, le lien est nécessaire, un rapport immédiat entre les mots et les choses, entre le signifiant et le signifié.
L’arbitraire du signe (Saussure), « Le mot chien ne mord pas » W. James.
I. Les conceptions antiques.
1. Conception Platonicienne.
Il fait la distinction entre le monde de la réalité et le monde des idées. La réalité est un simulacre de l’idée. Dans le Livre X de la République, Platon prend l’exemple de la table. Il eexiste trois sortes de table.
L’idée de la table (vérité de la table, essence de la table).
La tablé réalisée par un artisan, c’est une copie, un simulacre, imitation de l’idée de la table. C’est un 1er degré de dégradation.
La table représentée par un artiste (peinture). C’est une imitation de l’imitation, une copie de copie. C’est un 2ème degré de dégradation.
Le poète est éloigné du vrai à une distance énorme. La littérature est un art du mensonge, du faux. Platon se méfie de la représentation, de la mimésis. L’artiste nous fait croire à une réalité, il nous ment. Le poème nous procure des sensations, des sentiments, contraire à la raison.
Conséquence, pour Platon, la République ne doit pas avoir de poètes, de peintres, ni d’artistes.
2. Conception Aristotélicienne.
La spécifité de ce que l’objet apporte, c’ets une création à part entière, qui va instaurer une médiatisation entre l’homme et le monde. La représentation est une présentation de ce monde. Ce n’est pas une duplication en moins bien. Parce qu’elle est différente, elle va donner une