La mise en présence d’une pluralité de formations partisanes dans le paysage politique malgache : leurs effets sur la structuration de la vie politique.
Depuis son indépendance en 1960, la République de Madagascar a connu trois Républiques, dont les deux dernières ont été instaurées après des crises institutionnelles ayant débouché sur des périodes transitoires plus ou moins longues avec parfois le recours à l’armée. Le multipartisme y a été autorisé par la loi 89-028 et l’ordonnance 90-001 et a ensuite été constitutionnalisé. Madagascar compte près de 180 partis et organisations politiques actuellement. Si l’on tient compte de ces chiffres, ce ne sont pas les formations politiques qui manquent dans la Grande Ile. Le problème qui se pose est donc de savoir la conséquence de cette pluralité de formations partisanes sur la structuration de la vie politique malgache. De ce fait, notre étude portera sur deux principales rubriques, à savoir l’état du paysage politique malgache actuel et les effets du pluripartisme sur la structuration de la vie politique.
Le paysage politique malgache avait été profondément recomposé après la crise politique de 2002. Le parti du Président Marc RAVALOMANANA, le TIM, a largement remporté les élections législatives de décembre 2002 (avec 104 sièges sur 160), et obtenu la majorité des mairies lors des élections municipales de novembre 2003, dans les communes rurales comme dans les communes urbaines, notamment dans les plus grandes villes (à l’exception de Tamatave et de Fianarantsoa). Les élections présidentielles du 3 décembre 2006, à l’issue desquelles Marc Ravalomanana a été réélu au premier tour avec 54,80% des voix ont été jugées «généralement libres et justes». A coté de cela, s’ajoute la présence d’une pluralité de formations partisanes dont la plupart ne jouent plus que le rôle de « figurants », sur la scène nationale. Malgré tout, elles ont un statut légal et sont enregistrées officiellement au ministère de