La mise en scène
En premier lieu, la part de l’acteur se révèle importante dans l’interprétation du texte par le spectateur. En effet, plusieurs éléments permettent d’en influencer le sens. Tout d’abord le ton de la voix, la vitesse et le volume permettent de dégager une émotion plus ou moins intense, qui n’était pas suggérée dans les didascalies, ou quoiqu’il en soit pas de manière explicite. Il en est de même pour l’expression du visage, la gestuelle, le contact physique avec les autres ou même la position spatiale (comme par exemple dans la scène 2 de l’acte I, où Dom Juan et son valet Sganarelle sont assis sur des chaises placées côte à côte mais toutefois dirigées vers deux directions opposées ; ici la mise en scène permet de souligner à la fois la complicité des deux personnages mais aussi l’opposition de leurs valeurs.).
En outre, le décor permet d’intégrer d’autres connotations ou thèmes qui ne sont pas originellement attribués à un acte. En effet, nous nous souvenons par exemple du décor étoilé lors de l’acte II, ce qui souligne l’importance du Ciel et donc de la religion tout au long de la pièce. On peut aussi l’appliquer aux costumes, accessoires, incidents, effets spéciaux (comme le lit en feu lors du dénouement qui connote l’enfer) ou encore à la bande son. Nous remarquons que dans la scène III de l’acte IV, une combinaison de différentes utilisations de ces éléments