La modulation dans le temps des effets de l'annulation rep
Elle a toutefois précisé aussitôt, en justifiant cette modulation par la nécessaire continuité du régime d'indemnisation du chômage et par les risques de graves incertitudes pesant sur les situations des cotisants et allocataires, que cette annulation ne remettait pas en cause le caractère définitif des effets de l'agrément des avenants à la convention du 1er janvier 2001 et, dans le cas de la convention du 1er janvier 2004, qu'elle ne produirait ses effets qu'à compter du 1er juillet 2004, soit quelques semaines après le prononcé de la décision.Voilà qui est nouveau.En effet, s'intéresser aux conséquences des décisions qu'il rend ne fait pas partie des réflexes traditionnels du juge administratif.
Chargé, en excès de pouvoir, de se prononcer sur la légalité des décisions contestées devant lui, il s'en est tenu longtemps à cet office, s'efforçant de s'abstraire des contingences pratiques qui pouvaient influencer la manière dont ses décisions seraient reçues et mises en oeuvre.
L'importance des délais de jugement l'y aidait, en limitant concrètement l'impact de ce qui était jugé sur une réalité devenue irréversible. Il n'était certes pas hermétique à toute interrogation touchant aux conséquences de ses décisions ; en 1923, par exemple, le Conseil d'Etat jugeait que l'annulation de la nomination irrégulière d'un fonctionnaire ne pouvait remettre en cause l'ensemble des décisions prises par